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Taux en baisse ? Oui, mais pas pour tout le monde

Baisse des taux : une réalité contrastée pour les emprunteurs luxembourgeois
30. Juni 2025 durch
Taux en baisse ? Oui, mais pas pour tout le monde
Laetitia K.
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Malgré la détente amorcée par la BCE, tous les ménages ne verront pas leurs mensualités baisser. Pire : certains risquent de payer plus cher dans les années à venir. Décryptage.


La mécanique des taux en cause

C’est un paradoxe pointé par la BCE elle-même : « Malgré les récentes baisses des taux de la Banque centrale européenne, le taux d’intérêt moyen sur les prêts hypothécaires devrait continuer à augmenter. » En cause : la structure même des crédits dans la zone euro.

Un quart des prêts immobiliers sont à taux variable. Les trois quarts restants, à taux fixe. Mais attention : tous les taux fixes ne se valent pas. Certains sont révisés tous les 5, 10 ou 15 ans. Résultat : même ceux qui ont signé à des conditions avantageuses il y a quelques années verront bientôt leurs mensualités grimper.

La BCE prévoit que 10 % des prêts à taux fixe seront révisés à la hausse d’ici 2027. Et 20 % supplémentaires d’ici 2030. En ligne de mire : les crédits contractés entre 2015 et 2020, qui avaient échappé aux hausses de taux de 2022 à 2024.


Les plus modestes en première ligne

Tous les emprunteurs ne seront pas logés à la même enseigne. Ceux à faibles revenus, souvent contraints de choisir un prêt à taux variable, ont été frappés dès le début du cycle de hausse. Ils subissent encore, mais l’essentiel de la hausse est déjà derrière eux.

En revanche, les classes modestes, qui avaient pu accéder au taux fixe ou révisable, verront leur situation se dégrader progressivement. Idem pour les ménages aisés, détenteurs de prêts à taux fixe long (révisables tous les 10 ou 15 ans).

Selon la BCE, les taux moyens des ménages les plus modestes continueront d’augmenter jusqu’en 2026. Ceux des plus aisés suivront, mais plus lentement, à partir de cette même année. D’ici 2030, les plus vulnérables auront vu leurs taux bondir, pendant que les plus riches resteront (encore) relativement protégés.


Le risque : un coup de frein à la consommation

L’enquête de la BCE sur les anticipations des ménages est claire : 46 % des emprunteurs ont déjà réduit leurs dépenses, par précaution. Et près de la moitié sont prêts à continuer.

Or, qui dit consommation en berne, dit croissance affaiblie. Moins de demande, moins d’investissement, plus de chômage. Autant de signaux que la BCE ne pourra ignorer très longtemps.

Taux en baisse ? Oui, mais pas pour tout le monde
Laetitia K. 30. Juni 2025
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