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Taux : une nouvelle baisse grâce à Trump

La BCE abaisse son taux directeur à 2,25 % : quelles conséquences pour les crédits immobiliers au Luxembourg ?

🅒  2025 REUTERS/Kai Pfaffenbach. Tous droits réservés. 


Les futurs emprunteurs peuvent remercier le président américain. Contrainte par les droits de douane américains et l’instabilité économique qu’ils entraînent, la Banque centrale européenne a décidé d’abaisser de 25 points de base ses taux d’intérêt directeurs, contrairement à ce qu’elle envisageait de faire un mois plus tôt.

 

Un taux à 2,25 %

Les taux d’intérêt directeurs ont été abaissés de 0,25 % le 17 avril dernier. Le taux de facilité de dépôt, qui impacte les taux d’intérêt des prêts bancaires européens, s’établit désormais à 2,25 %.

Il s’agit de la sixième baisse consécutive décidée par la BCE. Et pourtant, celle-ci n’était pas aussi prévisible que les précédentes. Pas plus tard qu’en mars, la Banque affirmait que sa politique monétaire devenait moins restrictive et pénalisait moins l'économie. Une manière de dire que la baisse des taux ne serait peut-être bientôt plus nécessaire.

D’autant que la désinflation - jusque-là l’objectif premier de la BCE - s’amorçait clairement et s’est même poursuivie. Le 17 avril, dans son communiqué de presse, la Banque centrale européenne confirmait que « l’inflation globale et sous-jacente se sont ralenties en mars », au point que l’objectif des 2% d’inflation est quasiment atteint.

C’est en réalité une nouvelle donnée  économique qui a poussé les décideurs européens à baisser encore une fois leurs taux directeurs : la menace américaine d’appliquer des droits de douane sur certains produits européens.

 

Soutenir une croissance en berne

Bien que la zone euro ait fait preuve de résilience face aux nombreux chocs mondiaux, elle pourrait connaître une croissance économique plus poussive dans les mois à venir. « Les perspectives de croissance se sont détériorées en raison des tensions commerciales croissantes », a déclaré la BCE. Dans ses prévisions de mars, ses experts avaient déjà revu leurs projections de croissance à la baisse : 0,9 % pour 2025, 1,2 % pour 2026 et 1,3 % pour 2027.

Face à ce climat d’incertitude, qui « réduit la confiance des ménages et des entreprises », la BCE a donc souhaité donner un coup de pouce à la croissance en abaissant une nouvelle fois ses taux. Cette mesure permettra également aux gouvernements de la zone euro de mettre en place des politiques budgétaires et structurelles afin de renforcer la productivité, la compétitivité et l’économie.


Une aubaine pour les emprunteurs

La baisse des taux directeurs signifie que le coût de l’argent diminue - une bonne nouvelle pour les banques, mais surtout pour les particuliers souhaitant obtenir un crédit hypothécaire. Et comme une bonne nouvelle ne vient jamais seule, le pouvoir d’achat des résidents pourraient bien augmenter dès mai, avec l’indexation des salaires prévue par le Statec.

Bien que la Banque centrale du Luxembourg (BCL) ne puisse estimer l’impact de la décision de la BCE, elle a publié début avril les taux d’intérêt moyens des nouveaux crédits immobiliers contractés en février 2025.

Le taux variable confirme sa baisse avec un taux désormais à 3,84 %, soit - 0,04% par rapport à janvier. Quant aux taux fixes pour les crédits dont la durée est supérieure à 20 ans, ils ont également diminué :

  • -          De 9 points de base pour les crédits d’une durée comprise entre 20 et 25 ans, pour s'établir à 3,23 % ;
  • -          De 4 points de base pour les crédits d’une durée comprise entre 25 et 30 ans, pour s'établir à 3,28 % ;
  • -          De 6 points de base pour les crédits d’une durée supérieure à 30 ans, pour s'établir à 3,41 %

Seuls les prêts immobiliers avec une fixation initiale supérieure à 15 ans et inférieure ou égale à 20 ans, ont vu leur taux fixe grimper de 31 points de base atteignant 3,30 %, contre 2,99 % en janvier.

Malgré ces baisses relatives des taux au Luxembourg, le volume financier des nouveaux crédits immobiliers est resté relativement stable, voire en légère diminution, alors même que les prix immobiliers semblent avoir légèrement augmenté.

Faut-il y voir simplement l’effet de la baisse du coût de l’emprunt, la diminution des demandes de prêts ou, pire, un durcissement des conditions d’octroi de crédits ? Il faudra probablement attendre les prochaines statistiques de la BCL pour confirmer l’une ou l’autre théorie.

Taux : une nouvelle baisse grâce à Trump
Laetitia K. 30. April 2025
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